moi et mes divaguations

Véro

 
Nos 15 ans ....
 
Je me souviens d'un temps avec forte nostalgie
Le temps de l'adolescence, de la naiveté, de l'insouciance de la cruauté du monde et de ces hommes,
Je me souviens de presque tout,
notre rencontre dans cette classe de laissés pour compte
des échappés comme ils disaient,
Nous étions jeunes, pas une ride,
avions le fou rire facile,
On se donnait rendez-vous à la gare,
où parfois il m'arrivait d'errer dans savoir où j'allais
Nous étions biens,
Tout , à cette époque, nous amusait,
de louper le car pour aller au Lycée,
peu importe nous foulions de nos pas pressées, pliées à rigoler,
Je me souviens d'Epernon,
de sa gare, de ses rencarts ,
Encore des fous rires,
que même dans nos lits, le soir, nous avions du mal à canaliser,
on faisait nos devoirs tout en écoutant Madonna,
et il y avait toujours une imbécile qui gâchait nos tâches , moi ...
Elle, elle faisait mes maths et moi le français matière où j'excellais ...
Elle venait chez moi, la seule autorisée ....
Car j'avais honte un peu de ma famille,
de mon père et de ses frasques,
de ma grand-mère parfois aux manières maniaques ...
Ma grand-mère l'adorait,
Mon père, avec elle déconnait,
ma grand-mère la chouchoutait
tandis que tous se délectaient d'oreilles de cochon
moi je vomissais mon jambon,
Souvent l'après-midi , on passait tout ce temps dans ma chambre à se préparer ,
pour une boum comme on disait ou une virée en boîte que mon père du haut de mes 15 ans nous autorisait,
Et on dansait, on riaient, on s'éclataient, on flirtaient, on se prenait parfois des rateaux mais qu'est ce qu'on a rigolé ....
Et puis la nuit déjà bien amorcée, parfois même dans le jour qui se levait à peine, on rentrait, dans le chemin long, noir, sans lumières pour nous ramener à pieds à la maison,
y'avait toujours une conne qui faisait flipper les autres par ses conneries de sadique nous attaquant, de fantômes nous attirant, d'esprits malins nous attirant .... Moi ....
 
Le dimanche midi , entre un poulet frites et un bon café pour nous secouer, on racontait à mon père la soirée passée, bien sûr on racontait pas tout , mais à cette époque malgré tout, malgré ce qu'il était, il avait confiance en elle, en nous,
 
Bien sûr à cette époque pas de peur réelle de se faire enlever sur le chemin du retour,
pas de prédateurs d'adolescentes ou si peu sur le retour,
et puis à deux nous étions une force, l'une se faisait emmerder, l'autre allait la défendre ...
 
Et puis le temps a changé .... les années ont passé, les rides, les soucis de la vie sont arrivés, les routes se sont séparés ... par des broutilles, des vies différentes mais chacune avait gardé en secret dans les limbes de leurs cervelets, ses années ....
 
Leurs plus belles années
Voilà ce que je voulais vous raconter ....
 
 
 
Pour mon amie Véronique ...
 
 


20/02/2011
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