vendredi
Vendredi ....
Plein de choses dans ma tête, de la révolte, de la colère, des larmes , de la douleur,
et auto-analyse que j'ai faite déjà hier après ma consult avec le dr Doret,
un sacré bout de nana cette femme, directive, aimante, qui gronde, qui apaise, telle une mère ...
Je m'en suis pris pour mon grade, elle a bien fait , mais seulement je n'étais pas prête à entendre cela .... pas prête à entendre dire que je me suis OUBLIE, que j'ai trop pensé aux autres et que je me suis abandonnée.
pour elle le rivotryl dans le domaine de la douleur reste de la merde, un shooteur masquant les douleurs mais aux effets dégradants .... Et elle peut pas revenir en arrière pour le moment sentant que je serais encore plus mal pendant,
Elle ne conteste pas le terme de fibro mais préfère le terme de SPID, douleurs idiopathiques car comme elle le dis, beaucoup de généralistes ou spécialistes vous balancent ce terme et vous demande de vous dépatouiller avec ça .... pas tort.
Elle m'a demandé d'ou venait et depuis combien de temps siégeaient ces douleurs.
et le in , le parcours de vie, ..... j'ai chialé une heure dans son bureau, une horreur ...
j'ai tout laissé tomber, la carapace que j'avais ... j'ai laissé tomber l'épée de défense ...
Mère abandonnante et maltraitante qui m'a laissé dans mon lit à 1 ans, élevée par ma g mère paternelle,
Mère alcoolique et suicidaire DCD à 30 ans
Oncle alcoolique DCD à 32 ans
arrières et grands parents alcooliques
père alcoolique DCD à 55 ans
grand mère paternelle DCD que j'adorai
grand mère maternelle vivant encore mais alcoolique et rupture familial
demi frère et soeur dont une soeur alcoolique maltraitante.
un divorce jamais avalé .... une maison vendue , deux déménagements ...
un boulot que je hais ...
tout cela dans un lap's de temps court fut il !
alors elle m'a parlé de métaphores, m'a demandé si j'arrosais mes fleurs,
je lui dis oui quand j'ai le temps ....
et elle me sort que selon elle mon jardin à moi ya bien longtemps que je l'ai laissé en jachère ....
je re chiale, j'ai compris où elle venait en venir, me sens coincée, je voudrais me barrer, mais impossible.
Elle ne nies pas la fibro ou le spid mais avant tout ELLE veut soigner mes bobos du coeur , me fait remplir des grilles que je rempli de façon négative mais avec franchise, me demande ce que je j'aime faire et je réponds RIEN.
J'ai donc de la kiné musculaire car elle estime que mes mucles sont niqués dans l'ordre de 80 %, qu e la fatigue mentale prends le dessus, je dois voir un psy, pas de psychiatre, j'ai refusé d'aller voir amorim, elle m'avait fait du bien mais me fait peur. trop directive trop trop trop ....
En fait la dépression est revenue et bien.
me conseille de ne plus augmenter le rivo et le centraliser plus le soir et ce matin moins mal au mollet déjà.
je dois revenir dans un mois en lui faisant une liste de ce que j'aime ou j'aimai faire et lui apporter un écrit ou un dessin, tel un gosse .... j'ai l'impression de rentrer au sessad pour jeunes en difficultés.
Elle me demande si je consomme de l'alcool, je lui dis que non, mais mon addiction est la clope ....
je me sens soutenue car je sais qu'elle me lâchera pas. Je lui fais confiance.
Il me faut me sortir de ça seule, rayer mes démons,
laisser ma culpabilité,
oublier un temps l'amour que j'ai malgré tout pour mon père.
Mais ce qui m'est intolérable à ce jour c'est : JE SUIS DEVENUE CE QUE JE SUIS A CAUSE D'EUX.
Ma vie est merdique à cause de la leur, et je veux me libérer, j'ai pas encaissé la mort de mon père, pas oublier les images de lui, sa dernière ....
j'ai pas encaissé son échec, le mien, le nôtre,
pas encaissé qu'il m'ait aimait mais mal.
je n'ai plus confiance à l'homme , à l'amour car je le veux imperturbable, je le veux lisse sans faille sans erreur car la moindre erreur apporte chez moi crises de larmes, ou voire de nerfs.
et personne n'est irréprochable et ça je refuse de l'admettre, je suis exigeante, intransigeante, je demande bcp et de trop, je n'ai plus le patrice que j'avais et qui me donnait tout, qui me soutenait, car tous ne sont pas comme ça et quand bien même, à force de donner tout à l'autre on se perds et on pers la personne ....
en fait j'ai été aimée mais mal à mon avis .... trop aimée par mon ex mari qui m'a tout donné et dont ça ne me suffisait plus, aimé par un autre qui ne peut être à la hauteur de ce que je veux, et au fond je ne lui en veux pas , je sais juste que nous sommes incompatibles car c'est de l'amour bordélique , aimé par mon père de façon maladroite, aimée par ma mère et trop deux ans avant sa mort ...
Et Mémère .... elle m'a aimé certes mais pour combler aussi l'abandon de sa personne aux orphelinats, elle a rattrapé avec justesse mais maladresse le fait d'élever un enfant que sa propre mère avait abandonné à son tour. Sans moi tu serais à la DDASS !!!! me disait elle ...
mon père, michel, maman, mémère, patrice, thomas et j'en passe je dois les oublier le temps de me GUERIR.
c'est un combat seule que je dois mener dans mon village, près des miens morts mais si trop présents.
Seule je dois me dire que ma vie me doit d'être belle, mais ne pas demander l'innacessible,
car se fixer des buts dans la vie c'est s'entortiller dans des chaînes.
Défois je me dis que là haut putain au final qu'est ce qu'on doit être bien ... plus de soucis, plus d'amours endeuillées, contrariées, plus d'hypocritie, de maladie, de deuils, de larmes, de fausses joies,
alors je vais m'en sortir pour mes uniques amours, mon sang , mes petits.
je vais peut être commencer un autre livre manuel cette fois ci pour réhabituer mes mains à lisser les pages et peut être dessiner ...
je suis à nouveau arrêtée pour une semaine le temps pour moi de réfléchir à ce que je veux , ne plus affronter ces regards sur moi, ils me font peur ....
Il faudra du temps ....
Beaucoup de temps cette fois ci ....
je vous aime n'oubliez pas