Le jour, ou ...
Le jour où ....
un jour j'ai embrassé la mort, un jour de février ... le baiser glaçé m'avait réchauffé, pourtant il était si froid ce long échange de peau, de lèvres .... mon âme était mièvre et je m'étais laissé aller à ne plus jamais lui résister, il y avait eu jadis un jour de mai, où sur quelques années elle m'avait longtemps caressée ces jours là où le soleil pointait, ces jours là où le vent presque tiède chauffait d'elle je m'y étais refusée, ce n'était ni le moment, ni le jour, de répondre à ce presque amour alors j'ai attendu alors j'ai attendu qu'elle me refasse la cour .... un jour j'ai embrassé la mort un jour de février le baiser glaçé m'avait réchauffé, pourtant il était si froid ce long échange de peau, se lèvres .... plusieurs fois elle a couru vers moi me tendant son coeur et ses bras me suppliant de ne plus avoir peur d'elle, la mort, l'immonde, la maternelle .... je me refusais toujours à lui donner un simple geste d'amour, je me refusais même de répondre à son simple bonjour, le corbeau le long du bras elle, la brune je l'a voyais comme ça ... pourtant elle qui disais m'aimer, pourtant elle qui disait vouloir m'approvoiser, elle m'avait tout repris, elle m'avait tout volé, des femmes, des hommes, des vieillards et même des enfants, j'ai longtemps pleuré et culpabiliser sur ceux que je mettais en terre un jour j'ai embrassé la mort un jour de février le baiser glaçé m'avait réchauffé, pourtant il était si froid ce long échange de peau, se lèvres .... un jour par la force des choses j'ai du l'affronter, yeux dans les yeux, front contre front, le premier qui avait parlé aurait ce jour là raison je devais aspirer son baiser langoureux de mante religieuse, je devais sucer sa substance de venimeuse, alors ce jour là un lundi de février, dans son domaine que l'on croit , nous si lointain, je suis rentrée dans son monde, son monde caché dans mon coeur, le mien, son monde est froideur pour mieux garder les coeurs, son monde est froideur pour déplier les mains, plus de rides sur un visage et même parfois on peut y voir un sourire se figer, pire la mort peut soulager, plus de douleurs, plus de souffrances, le calme, cotonneux, serein, le bâton de magicien, elle s'en sert pour mettre le mot et calmer nos souffrances et douleurs assassines enfin .... alors je l'ai affronté, je pense lui avoir souri, sur le visage de mon ange qui veille sur moi je l'ai embrassé à pleine lèvres de toutes mes forces, de toutes mes prières j'ai seulement désiré que ce jour là ne puisse jamais mourir, la mort m'avait permis d'exaucer son voeu , partir doucement loin de tout du cancer qui tue, de la violence qui crie de la vie .... alors ce jour là j'ai cru profondément qu'il y avait, oui, une suite à l'histoire, qu'on ne peut rester définitivement dans ce noir, que la lumière nous attends ailleurs, vers la mort qui parfois nous révèle un monde meilleur .... |