L'homme qui changea la face du monde
l'homme qui changea la face du monde ....
A l'ombre lugubre d'une guillotine, il existait un homme, un homme de loi, peut être un homme de foi qui pouvait dire qu'on en tue pas par lecture dans la bible ...
A l'ombre lugubre d'une guillotine, éclairée ce matin par les aurores du soleil se levant,
ce jour là, il prit conscience que non , il ne pouvait pas permettre cela,
pris d'une nausée indescriptible, il vit la lame aiguisée se poser sur celui qui l'avait défendu.
Pendant des jours devant un jury endormi, il avait plaidé la perpétuité; il avait supplié ceux qui dormaient de ne pas laisser encore une fois laisser glisser l'arme qui renderait sanguinolent le corps d'un homme.
Non, il n'avait pas supplié le pardon, non cela n'était pas possible,
il voulait juste qu'on range la veuve aiguisée dans un hangar bien fermé où la clef y aurait été jeté.
Plus jamais , il ne voulait voir de col de chemise coupé, de cheveux rasés, de bras et jambes enlacées dans de solides cordages, plus jamais il ne voulait voir la peur dans les yeux de celui qui passerait sous la guillotine,
non décidémment il ne voulait plus suivre les pas du bourreau dans des couloirs austères et faits de silence dans ces prisons.
Non, il ne voyait plus d'intéret de donner la dernière rasade d'un alcool fort, d'une dernière bouffée de fumée acre de cigarette au condamné, non il ne voulait plus de cela.
il ne voulait plus être spectateur forcé auprès des victimes, auprès des familles de celui qui, dans à peine 10 secondes basculera corps séparé dans un panier d'osier.
Il entendait toutes ces nuits le bruit sec du couperet.
Il sentait l'odeur du sang chaud,
il sentait le profond mal être du bourreau,
il voyait les regards baisés de ceux qui avient prononcé la sentence,
LA PEUR
LA MORT
LE SANG
et l'oubli,
l'oubli d'un homme, d'une femme dont on aura remis la tête dans un cercueil, ou pire en prolongeant la sentence enfoui dans une fosse commune.
Non plus jamais dans ses yeux il ne voulait cette peur ....
Robert Badinter
Avocat et homme d'Etat français
[Politique]
Né à Paris le 30 mars 1928
sylvia le 27.01.2009
NB : longtemps partisante de la plaidoirie de Robert Badinter, j'avoue que je ne sais plus trop où j'en suis,
j'ai longtemps écouté son discours que je vous invite à entendre sur le net,
dans quel camps me trouverais je si je faisais partie d'un jury avec le retour de la peine capitale ?
je dois dire honnêtement que je ne sais quelle serait ma réaction face à un dégout profond de meutre atroce d'enfant. Que ferais je moi si j'étais du côté des familles de victimes ? Hurlerai je la tête du salaud qui aurait violé et tué mes enfants ?
qui serais je ?
que deviendrons nous à l'ombre de la guillotine ?
A l'ombre lugubre d'une guillotine, il existait un homme, un homme de loi, peut être un homme de foi qui pouvait dire qu'on en tue pas par lecture dans la bible ...
A l'ombre lugubre d'une guillotine, éclairée ce matin par les aurores du soleil se levant,
ce jour là, il prit conscience que non , il ne pouvait pas permettre cela,
pris d'une nausée indescriptible, il vit la lame aiguisée se poser sur celui qui l'avait défendu.
Pendant des jours devant un jury endormi, il avait plaidé la perpétuité; il avait supplié ceux qui dormaient de ne pas laisser encore une fois laisser glisser l'arme qui renderait sanguinolent le corps d'un homme.
Non, il n'avait pas supplié le pardon, non cela n'était pas possible,
il voulait juste qu'on range la veuve aiguisée dans un hangar bien fermé où la clef y aurait été jeté.
Plus jamais , il ne voulait voir de col de chemise coupé, de cheveux rasés, de bras et jambes enlacées dans de solides cordages, plus jamais il ne voulait voir la peur dans les yeux de celui qui passerait sous la guillotine,
non décidémment il ne voulait plus suivre les pas du bourreau dans des couloirs austères et faits de silence dans ces prisons.
Non, il ne voyait plus d'intéret de donner la dernière rasade d'un alcool fort, d'une dernière bouffée de fumée acre de cigarette au condamné, non il ne voulait plus de cela.
il ne voulait plus être spectateur forcé auprès des victimes, auprès des familles de celui qui, dans à peine 10 secondes basculera corps séparé dans un panier d'osier.
Il entendait toutes ces nuits le bruit sec du couperet.
Il sentait l'odeur du sang chaud,
il sentait le profond mal être du bourreau,
il voyait les regards baisés de ceux qui avient prononcé la sentence,
LA PEUR
LA MORT
LE SANG
et l'oubli,
l'oubli d'un homme, d'une femme dont on aura remis la tête dans un cercueil, ou pire en prolongeant la sentence enfoui dans une fosse commune.
Non plus jamais dans ses yeux il ne voulait cette peur ....
Robert Badinter
Avocat et homme d'Etat français
[Politique]
Né à Paris le 30 mars 1928
sylvia le 27.01.2009
NB : longtemps partisante de la plaidoirie de Robert Badinter, j'avoue que je ne sais plus trop où j'en suis,
j'ai longtemps écouté son discours que je vous invite à entendre sur le net,
dans quel camps me trouverais je si je faisais partie d'un jury avec le retour de la peine capitale ?
je dois dire honnêtement que je ne sais quelle serait ma réaction face à un dégout profond de meutre atroce d'enfant. Que ferais je moi si j'étais du côté des familles de victimes ? Hurlerai je la tête du salaud qui aurait violé et tué mes enfants ?
qui serais je ?
que deviendrons nous à l'ombre de la guillotine ?