moi et mes divaguations

L'autiste

 
Il aime sa mère passionnment

De toutes les personnes qu'il connait

Cest sa mère qu'il préfère

Elle, sa génitrice

Elle, la fée sur son berceau,

Pourtant, parfois dans son fort intérieur il se dit qu'elle a oublié de lui léguer quelque chose,

Ce petit truc qui fait qu'il est différent des autres,

Malgré tout l'amour d'une mère

Malgré tout le soutien d'un père pourtant si en désespoir face à la vie

Qui lui a donné un petit comme ceci

Lui est placé,

Exit l'enfant qui dérange, exit l'enfant qui perturbe le calme des gens,

Et pourtant lui, qui pourrait dire qu'il fait du bruit ?

Lui qui se mûre dans le silence depuis sa plus tendre enfance ,

Dans le jour comme dans la nuit .

L'enfant qu'il faut qu'on oubli,

Alors il pense, repense et repensera toujours,

Il n'a que ça à faire, penser, imaginer, se taire dans son monde à lui

Ou seule sa présence est indispensable,

Puisque les autres, les adultes, de l'accepter, de l'intégrer, n'en seront jamais capables .

Alors oui, il parle aux oiseaux

Alors oui, il respire les fleurs,

Ses yeux clignotent de ces lueurs,

L'infirmière a beau l'appeler, il ne veut pas rentrer,

Il court dans son monde, s'allonge dans l'herbe et attends, attends,

Attends que passe le temps inexorablement,

Dans le jardin il espère retrouver sa maman

Quelle puisse enfin le ramener à la maison,

Le conduire pour dormir dans sa petite chambre d'enfant,

Il y pense souvent,

A tort évidemment

Puisqu'il est si différent

Alors le soir tombant, dans son petit lit d'adolescent qu'il est devenu à présent,

Il regardera la lune de sa fenêtre sans rideaux, se prendra pour Amstrong défiant dame la lune,

Et il s'endormira comme tous les soirs, de toutes ces années ,

Ici là ou on l'a laissé,

Lui le tout petit,

Lui l'homme vivant,

L'autiste tout simplement.


13/08/2009
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